LES RENCONTRES UNIVERSITAIRES autour de "La Ville Générique" dans le cadre de La Biennale Images et Patrimoine #2 organisées par l’association Passages de l’image auront lieu LE MARDI 21 JANVIER 2014 de 9h à 18h au PETIT AMPHI VAUBAN avec Bruce Bégout, philosophe et écrivain français, maître de conférences à l'université de Bordeaux, Catherine Bernié-Boissard, professeur des universités, Alain Bublex, artiste plasticien, Cédric Crouzy, artiste urbain, Maria Gravari, architecte urbaniste et Directrice de l’IREST (Institut de Recherche et d'Etudes Supérieures du Tourisme), Ben Graville, photographe, Londres, Géry Leloutre, architecte urbaniste, université de la Cambre, Bruxelles, Patrice Loubon, directeur artistique de la Biennale Images et Patrimoine, Pascale Parat-Bezard, sociologue anthropologue CAUE du Gard, Marc Veyrat architecte urbaniste libéral et CAUE du Gard.
Exposition photographique de Ben GRAVILLE MOTELS IN NORTH AMERICA à la Bibliothèque Universitaire Site Vauban, rue du Docteur Georges Salan, 30000 Nîmes
Du 21 janvier 2014 au 21 février 2014
VERNISSAGE le mardi 21 janvier 2014 à 13h
Diffusion du film: SK(H)ATE ME de Cédric CROUZY
Le mardi 21 janvier 2014 à 19h.
En clôture des Rencontres Universitaires.
Site Vauban, rue du Docteur Georges Salan, 30000 Nîmes
© Ben Graville
LA VILLE GÉNÉRIQUE
Rem Koolhaas, 1994 Traduit par Catherine Collet
1.1 La ville contemporaine est-elle - comme l'aéroport contemporain - « toujours pareille »? Cette convergence, peut-on la théoriser ? Et dans l'affirmative, vers quelle configuration tendrait-elle? Celle-ci n'est possible qu'à condition d'évacuer la notion d'identité, ce qui est généralement perçu comme une perte. Étant donné l'ampleur de ce phénomène, il a forcément une signification. Quels sont les inconvénients de l'identité et, à l'inverse, tes avantages de l'impersonnalité ? Et si cette homogénéisation apparemment fortuite (et habituellement déplorée) venait d'une intention, de l'abandon délibéré de la différence au profit de la similarité? Peut-être assistons-nous à un mouvement de libération mondial: « À bas le singulier Et que reste-t-il, une fois éliminée l'identité? le générique ? –
1.2 Admettons que l'identité dérive de l'aspect matériel, de l'histoire, du contexte, du réel. Nous avons du mal à imaginer que ce qui est contemporain - et que nous produisons - contribue à une identité. Pourtant, l'humanité connaît une croissance exponentielle. Si bien que le passé finira un jour par devenir trop « petit " pour être habité et partagé par les vivants. Nous-mêmes en accélérons l'usure. Admettons que l'architecture soit un dépôt de l'histoire. Un jour ou l'autre, inéluctablement, cet avoir-là éclatera sous la masse humaine et finira par s'appauvrir. Concevoir l'identité comme cette forme de partage du passé est une attitude vouée à l'échec. L'expansion démographique est continue, ce qui implique qu'il y a de moins en moins à partager. De plus, l'histoire a une période d'activité d'une demi-vie seulement (plus on la malmène, moins elle fait sens). De sorte qu'à force de diminuer, elle donne si peu que cela en devient isnultant. Cette perte relative est d'autant plus forte que croît la masse touristique. À force de rechercher ce qui a du sens, l'avalanche des touristes réduit ('identité qu'elle est venue trouver à une poussière dépourvue de signification. –
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